Présentation du thème 09 du 12 mai 2024

1 – Quelques définitions







2 – Ethiques de la douleur
Extraits introductifs très brefs de Wikipedia, sans modification du fond évidemment. ( Il est toujours préférable de retourner à l’original.)
L’hédonisme, en tant que théorie éthique, affirme que le bon et le mauvais résident en définitive dans le plaisir et la douleur.
Les épicuriens, quant à eux, mettent l’accent sur la prévention de la souffrance plus que sur la poursuite du plaisir, parce qu’ils trouvent que le plus grand bonheur consiste en un état de tranquillité (ataraxie), exempt de douleur et à l’abri des ennuis qu’entraîne la poursuite ou les conséquences du plaisir.
Pour le stoïcisme, le plus grand bien réside dans la raison et la vertu, mais un tel idéal s’atteint pour l’âme à travers une sorte d’indifférence au plaisir et à la souffrance (apathie): c’est pourquoi cette doctrine est devenue synonyme de maîtrise de soi devant même les pires douleurs…
Jeremy Bentham a mis de l’avant l’utilitarisme hédoniste, une doctrine qui est devenue populaire en éthique, en politique et en économie. Bentham prétendait que l’action ou la politique la plus morale est celle qui a pour conséquence « le plus grand bonheur pour le plus grand nombre ».
Il a proposé une méthode appelée le « felicific calculus », ou calcul hédonique, pour déterminer combien de plaisir ou de douleur résulterait de n’importe quelle action. John Stuart Mill a amélioré et contribué à répandre l’utilitarisme hédoniste….
Le pessimiste Arthur Schopenhauer, considère ce monde comme le pire possible, comme rempli de souffrances qui empirent toujours et que nul ne peut arrêter. Schopenhauer recommande de trouver refuge dans des choses comme l’art, la philosophie, la perte de la volonté de vivre, et la tolérance envers ses compagnons de souffrance…
Friedrich Nietzsche, d’abord influencé par Schopenhauer, a développé par la suite une tout autre attitude, exaltant la volonté de puissance, méprisant la faiblesse de la compassion ou de la pitié, et recommandant d’embrasser volontairement « l’éternel retour » des plus grandes souffrances.
3 – Les 4 nobles vérités

Les quatre nobles vérités ) sont, dans le bouddhisme, un enseignement fondamental issu du premier sermon (— appelé mise en mouvement de la roue du Dharma — qu’a donné Siddhartha Gautama à Sârnâth après son éveil).
Ces quatre vérités sont la synthèse la plus brève des enseignements intégraux du bouddhisme puisque toutes les doctrines du Tripitaka (ensemble des textes du canon bouddhiste) y sont comprises. Ces vérités sont qualifiées de nobles (ārya) car elles prétendent exprimer l’ensemble de la vérité universelle, et doivent mener à la libération complète et définitive des individus.
La première noble vérité : Dukkha
La noble vérité est celle de l’universalité de dukkha, l’insatisfaction et la souffrance. C’est parce que l’existence conditionnée, cette existence que nous connaissons baigne dans la douleur, le malaise, la peine, le mal-être — éléments tous compris dans le mot dukkha:
C’est ce que dit le Bouddha:
« la naissance est souffrance, la vieillesse est souffrance, la maladie est souffrance, la mort est souffrance, être uni à ce que l’on n’aime pas est souffrance, être séparé de ce que l’on aime est souffrance, ne pas obtenir ce que l’on désire est aussi souffrance.
En résumé, les cinq agrégats d’attachement [à savoir la matière, la sensation, la perception, les formations mentales et la conscience] sont aussi souffrance. »
Le mot « dukkha » revêt bien des significations dans l’enseignement du Bouddha : celles d’insatisfaction, d’imperfection, d’impermanence, de conflit, et de non substantialité. On le traduit donc aussi par « insatisfaction », puisque ce qu’il désigne est bien au-delà de la douleur physique.
…
La souffrance revêt trois aspects : la souffrance physique et mentale, la souffrance causée par le changement et la souffrance causée par le conditionnement. La souffrance imprègne tous les niveaux d’existence, des plus inférieurs aux plus élevés, y compris ce que l’on tient habituellement pour des états agréables : « ce que l’homme ordinaire appelle bonheur, l’être éveillé l’appelle dukkha »
Cette notion de « souffrance » vaut parfois au bouddhisme d’être accusé de pessimisme, alors que le message du Bouddha est fondamentalement optimiste puisqu’il dit que l’on peut se libérer de cette insatisfaction ou souffrance.
La deuxième noble vérité :
La deuxième noble vérité décrit l’origine ou l’apparition de dukkha : celle-ci est due à la taṇhā, ou « soif », « avidité », le « désir » que provoquent en l’homme les phénomènes et états impermanents.
Cette vérité est définie comme suit dans de nombreux passages des textes originaux :
…
« C’est cette « soif » qui produit la ré-existence et le re-devenir , qui est liée à une avidité passionnée et qui trouve sans cesse une nouvelle jouissance tantôt ici, tantôt là , à savoir la soif des plaisirs des sens ), la soif de l’existence et du devenir et la soif de la non-existence »
En raison de la coproduction conditionnelle , l’apparition de la soif dépend de la sensation , laquelle dépend elle-même du contact . Ainsi, la soif n’est pas la cause première de la duḥkha, mais elle constitue « la cause la plus palpable et la plus immédiate ».
la soif désigne l’attachement aux substances et aux impressions qui peuvent produire la ré-existence et le re-devenir . Le Bouddha a livré l’analyse suivante à Ratthapāla : « Le monde manque et il désire avidement ; il est esclave de la « soif » ». C’est la soif et l’ignorance qui engendrent les trois racines du mal : la convoitise, la haine et l’erreur. Tout acte (de la parole, du corps, ou de l’esprit), bon ou mauvais produit un fruit positif ou négatif pour son auteur.
Cette soif inclut : la soif de plaisirs sensoriels; le désir de perpétuer le cycle de la vie et de la mort (dont la réincarnation); le désir de ne pas subir l’expérience du monde et des sensations douloureuses.
La troisième noble vérité :
La troisième noble vérité concerne la cessation ou l’« extinction » ) des souffrances : la dukkha cesse lorsqu’on renonce à l’avidité et aux désirs. Une fois que les origines des souffrances sont connues, on agit sur ces causes pour les éradiquer, jusqu’à atteindre la « libération finale » (nirvāṇa). Le nirvana correspond à l’état de cessation des souffrances, et au bonheur qui en découle.
La quatrième noble vérité :
La quatrième noble vérité est celle du chemin menant à la cessation de la souffrance. Ce chemin est le « noble sentier octuple »: la vision juste, la pensée juste, la parole juste, l’action juste, les moyens d’existence justes, l’effort juste, l’attention juste et la concentration juste. Par la pratique simultanée de ces huit branches, et sans en omettre aucune, les bouddhistes pratiquants atteignent progressivement le « but » du chemin, le nirvāna.
Cet article n’a que le statut d’extrait de texte de Wikipedia, avec un seul objectif de présentation.