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Peut-on être heureux sans être libre ?

Présentation du thème 04 du 10 décembre 2023

Ici, sur ce support informatique présent, face à cet immense questionnement, le plus pertinent n’est-il pas de se cantonner à une présentation succincte de courts fragments, suffisamment évocateurs et introductifs ?

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1 – Les trois grandes voies de la philosophie morale

Julien Le Comte -Wikipedia

1– Le déontologisme : le jugement de le la moralité d’une action se fait en fonction de devoirs, obligations ou interdits moraux. cette action est intrinsèquement bonne ou mauvaise selon qu’elle correspond ou non à des lois ou à des devoirs (exemple, la philosophie morale de Kant)

2 – Le conséquentialisme : le jugement de la moralité d’une action se fait en fonction des conséquences de cette action (ici, mentir pourrait peut être justifié par le fait de préserver une personne, de ne pas l’inquiéter) …

Un acte est bon qui a de bonnes conséquences ( exemple, l’utilitarisme de Jeremy Bentham, et de John Stuart Mill

3 – L’éthique des vertus est souvent présentée comme la « troisième voie » de la philosophie morale. L’Ethique des vertus met l’accent sur la réalisation de soi individuelle, sur l’accomplissement à travers des qualités essentielles telles que le courage, le bon caractère, et non à travers le respect de principes universels ou pour le bien du plus grand nombre (exemple, Aristote)

2 – Liberté

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Comte Sponville – Dictionnaire philosophique – PUF – page 741 et seq. – Extraits

1 – la liberté d’action n’est que « l’absence de tous les empêchements qui s’opposent à quelque mouvement : ainsi l’eau qui est enfermée dans un vase n’est pas libre.. » (Hobbes). S’agissant des humains, c’est ce qu’on appelle souvent, la liberté au sens politique.

2 – La liberté de la volonté . La liberté de la volonté est un pléonasme : vouloir, c’est vouloir ce que l’on veut. Toute volonté est libre.

Mais peut-on vouloir autre chose ? La volonté n’est libre que si elle peut se choisir elle-même.

le sujet doit préexister à ce qu’il est : le caractère intelligible de Kant, l’existence-qui-précède-l’essence de Sartre… Cette liberté est antérieure à toute volition : c’est la liberté métaphysique.

Sartre :  » Je suis en plein exercice de ma liberrté lorsque, vide et néant moi-même, je néantis tout ce qui existe. »

Mais pour Spinoza , « les hommes se trompent en ce qu’ils se croient libres et cette opinion consiste en cela seul, qu’ils ont conscience de leurs actions et sont ignorants des causes par où ils sont déterminés ». Le conatus essendi est une spontanéité effective, mais ce conatus n’est pas indépendant de la nature et de l’histoire . »Il n’y a dans l’âme, aucune volonté absolue ou libre »

3 – La liberté de l’esprit ou de la raison. La raison n’obéit qu’à elle-même. Aucune vérité n’est à choisir. La liberté de la raisonn n’est que la nécessité du vrai.

Autres : la liberté de pensée, le libre arbitre :

  • La liberté de penser : un cas particulier des 3 précédentes. Elle n’est jamais donnée, mais toujours à conquérir.
  • Le libre arbitre : liberté de la volonté absolue, indépendante. « C’est le pouvoir de se déterminer soi-même sans être déterminé par rien ». (Marcel Conche). Ce n’est pas ce que je suis qui expliquerait mes choix. Ce sont mes choix qui expliqueraient ce que je suis.

Sartre : « Chaque personne est choix absolu de soi ».

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Merci de penser à nous proposer vos textes

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