Présentation du thème 5 du 12 janvier 2025
Parmi de nombreuses références, dans le cadre de notre support contraint, nous avons choisi de mettre la lumière sur 3 porte-drapeau renommés ,Yvon Jablonka, Monique Wittig, Michelle Perrot. Le sujet implique à l’évidence un minimum de développement.
Les textes proviennent de courts extraits, de Wikipedia, et de livres des auteur(e)s cité(e)s. Ce sujet renvoie à ce qui a déjà été traité par nous, l’année dernière en octobre 2024 « les rapports hommes-femmes », et ce qui sera traité en mars 2025 « Masculin-Féminin ».
Notre bibliographie, bien sûr, ouvre à d’autres horizons
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Le patriarcat-domination ; Des hommes justes – Yvon Jablonka
Yvon Jablonka
Wikipedia
L’universalité de la domination masculine. On ne connaît aucune société où les femmes, en tant que groupe, exercent l’ensemble des pouvoirs moraux, politiques, et économiques, en codifiant la vie sociale (par exemple le licite pour les deux sexes) ou en prenant les décisions qui engagent toute la communauté (la guerre). Partout les hommes commandent en tant que chefs et législateurs, généraux ou patrons, maris ou pères.
- D’où vient le patriarcat ?
Quelles sont les causes de son incroyable stabilité, à travers toutes les périodes, toutes les spiritualités et tous les régimes, nul n’est en mesure d’y répondre de façon univoque : sont en jeu des considérations biologiques, sociales, économiques, religieuses, légales et culturelles.
Pour comprendre l’institutionnalisation de la domination des femmes (ce que Françoise Héritier appelle la « valence différentielle » des sexes), il faut définir les acteurs de cette relation de subordination, au moyen d’une histoire profonde qui emprunte à la biologie et à la psychologie de l’évolution
b- Le dimorphisme sexuel et l’ordre du genre
L’homme et la femme partage la même organisation physiologique. C’est dans l’ordre sexuel qu’ils se distinguent. Les différences cognitives entre les sexes sont mineures.
Les sociétés assignent à chaque sexe un code de conduite, mixte de devoirs et de droits, qu’on appelle le genre ; dès la naissance, le genre interprète et hypertrophie le sexe. Le genre est devenu un outil indispensable en sciences humaines, mais certains en sont venus à croire qu’il serait au fondement de tout.
Puisque le sexe précède le genre, il serait tentant d’attribuer la fortune du patriarcat à notre biologie.
Alors le patriarcat procède d’une interprétation des corps : vouant les femmes à une fonction, il transforme une biologie en une destinée. Si la femme est génitrice par nature, l’homme a tout le loisir d’investir dans les autres sphères. La femme est un ventre.
D’où le sophisme : certaines femmes peuvent être mères, or la maternité est un service, donc toutes les femmes seront assujetties. La privation masculine d’engendrement des enfants a été convertie en toute puissance.
La domination masculine étant planétaire, aujourd’hui comme hier, elle a toujours existé, découlant d’une interprétation universelle de phénomènes biologiques universels.
c-La fonction femme
La femme comme service : la pensée patriarcale considère les femmes sous un rapport utilitaire : donner du plaisir, fabriquer des enfants, les nourrir dans le foyer. Si les femmes servent à quelque chose, les hommes, eux ne servent à rien ; les unes sont vouées à la servitude, les autres à la
femmes (ce que Françoise Héritier appelle la « valence différentielle » des sexes), il faut définir les acteurs de cette relation de subordination, au moyen d’une histoire profonde qui emprunte à la biologie et à la psychologie de l’évolution
b- Le dimorphisme sexuel et l’ordre du genre
L’homme et la femme partage la même organisation physiologique. C’est dans l’ordre sexuel qu’ils se distinguent. Les différences cognitives entre les sexes sont mineures.
Les sociétés assignent à chaque sexe un code de conduite, mixte de devoirs et de droits, qu’on appelle le genre ; dès la naissance, le genre interprète et hypertrophie le sexe. Le genre est devenu un outil indispensable en sciences humaines, mais certains en sont venus à croire qu’il serait au fondement de tout.
Puisque le sexe précède le genre, il serait tentant d’attribuer la fortune du patriarcat à notre biologie.
Alors le patriarcat procède d’une interprétation des corps : vouant les femmes à une fonction, il transforme une biologie en une destinée. Si la femme est génitrice par nature, l’homme a tout le loisir d’investir dans les autres sphères. La femme est un ventre.
D’où le sophisme : certaines femmes peuvent être mères, or la maternité est un service, donc toutes les femmes seront assujetties. La privation masculine d’engendrement des enfants a été convertie en toute puissance.
La domination masculine étant planétaire, aujourd’hui comme hier, elle a toujours existé, découlant d’une interprétation universelle de phénomènes biologiques universels.
c-La fonction femme
La femme comme service : la pensée patriarcale considère les femmes sous un rapport utilitaire : donner du plaisir, fabriquer des enfants, les nourrir dans le foyer.
Si les femmes servent à quelque chose, les hommes, eux ne servent à rien ; les unes sont vouées à la servitude, les autres à la liberté de l’esprit ou de l’action.
Le silence et l’événement : Les prérogatives masculines incluent la liberté d’action et de pensée, à savoir l’accès au savoir et à la parole, la liturgie du sacré, les métiers de la guerre, le droit de décider pour les deux sexes
L’homme règne par les armes, la femme par l’amour ; il donne son sang à la patrie, elle offre ses enfants
L’absorption conjugale : La femme est avant tout femme de, fille de, épouse. L’homme personnifie l’unité familiale.
d- Le cercle patriarcal
Le patriarcat est d’abord un système de pensée, fondé sur des droits, des normes, des croyances, des traditions des pratiques et ce système tient tout seul. Toutes institutions empruntent des arguments qui toutes convergent pour justifier la subordination des femmes, de telle façon qu’elle apparaisse comme une chose normale ancrée dans la nature, fondée en raison
Au sein du patriarcat, chaque sexe rencontre sa destinée. Aux femmes, échoie la nature, la fonction de femme, service de corps. Les hommes sont chargés de la civilisation. La femme est moins libre et moins valorisée. Il y a coopération sans égalité
Le système patriarcal ne fonctionne qu’avec la coopération des femmes. Cette coopération s’acquiert par l’endoctrinement, la privation éducative, la coercition, la discrimination, le consentement des intéressées …/…
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