Présentation du thème 9 du 27 avril 2025
Ce questionnement n’est pas nouveau, mais en tous les cas il est porté par des aspects techniques, compliqués ; il est complexe. Il est à craindre que ce thème soit d’actualité pour un certain temps.
Il s’agit, ici, seulement d’indiquer des pistes conduisant à une réflexion, laquelle devra nécessairement être approfondie.
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Les théories du complot – Wikipedia – bref extrait
Une théorie du complot est une explication d’un événement ou d’une situation qui affirme l’existence d’un complot (généralement par des groupes sinistres puissants, souvent motivés par des raisons politiques),alors que d’autres explications sont plus probables. Le terme a généralement une connotation négative, impliquant que l’attrait d’une théorie du complot est basé sur des préjugés, une conviction émotionnelle ou des preuves insuffisantes. Une théorie du complot se distingue d’une conspiration ; elle fait référence à une conspiration hypothétique avec des caractéristiques spécifiques, y compris, mais sans s’y limiter, l’opposition au consensus dominant parmi ceux qui sont qualifiés pour évaluer son exactitude, tels que les scientifiques ou les historiens .
Les théories du complot ont tendance à être cohérentes en interne et à être corrélées les unes aux autres ; elles sont généralement conçues pour résister à la falsification , soit par des preuves contre elles, soit par un manque de preuves en leur faveur. Elles sont renforcées par un raisonnement circulaire : les preuves contre la conspiration et l’absence de preuves en sa faveur sont toutes deux interprétées à tort comme des preuves de sa véracité.…/…
Stephan Lewandowsky observe : « Cette interprétation repose sur l’idée que plus les preuves contre une conspiration sont solides, plus les conspirateurs doivent vouloir que les gens croient leur version des événements. » En conséquence, la conspiration devient une question de foi plutôt que quelque chose qui peut être prouvé ou réfuté.
Des études ont lié la croyance aux théories du complot à la méfiance envers l’autorité et au cynisme politique . Certains chercheurs suggèrent que l’idéation conspirationniste — la croyance aux théories du complot — peut être psychologiquement nocive ou pathologique. Une telle croyance est corrélée à la projection psychologique , à la paranoïa et au machiavélisme .
Les psychologues attribuent généralement la croyance aux théories du complot à un certain nombre de conditions psychopathologiques telles que la paranoïa , la schizotypie , le narcissisme et l’attachement insécure , ou à une forme de biais cognitif appelée « perception de modèles illusoires ». Elle a également été liée aux types de personnalité dits de la triade noire , dont la caractéristique commune est le manque d’ empathie .
Cependant, un article de synthèse de 2020 a révélé que la plupart des scientifiques cognitifs considèrent les théories du complot comme généralement non pathologiques, étant donné que la croyance infondée au complot est courante dans les cultures historiques et contemporaines, et peut découler de tendances humaines innées aux ragots, à la cohésion de groupe et à la religion. Une étude historique des théories du complot a conclu que « les preuves suggèrent que les sentiments aversifs que les gens éprouvent en cas de crise – la peur, l’incertitude et le sentiment d’être hors de contrôle – stimulent une motivation à donner un sens à la situation, augmentant la probabilité de percevoir des complots dans les situations sociales. »
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La cyberguerre, guerre cybernétique ou guerre de la toile – Wikipedia -extrait
La cyberguerre, guerre cybernétique ou guerre de la toile consiste en l’utilisation d’ordinateurs et d’Internet pour mener une guerre dans le cyberespace.
Depuis le début du XXIe siècle, le réseau Internet est devenu un lieu d’affrontement, tout objet numérique devenant une cible d’attaquants potentiels.
Le terme « cyberguerre » est cependant contesté par de nombreux observateurs, le principal argument étant son absence de léthalité3.
Types d’attaques
- le vandalisme : attaques visant à modifier ou défigurer des pages web, ou les attaques de déni de service. Ce type est simple à combattre et cause généralement peu de dommages ;
- la propagande et la désinformation : des messages politiques (ou autres) peuvent « bombarder » tout utilisateur de l’Internet ;l’espionnage politique/industriel ou la collecte de données (à l’aide de chevaux de Troie et de spywares) : des informations confidentielles qui ne sont pas correctement sécurisées peuvent être interceptées et modifiées, rendant possible l’espionnage d’un bout à l’autre du monde ;
- l’arrêt ou le sabotage d’équipements : les activités militaires qui mettent en œuvre des ordinateurs et des satellites permettant de coordonner des moyens de défense sont particulièrement visés par ce type d’attaques. Les ordres et les communications peuvent être interceptés ou modifiés, mettant ainsi les troupes en danger ;
- attaques d’infrastructures sensibles : centrales électriques, distribution d’eau, oléoducs et pétroliers, communications et moyens de transports sont vulnérables à ce genre d’attaques.
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DAVID COLON – Les Maîtres de la persuasion furtive – Un siècle de persuasion de masse
Conclusion – L’âge de la persuasion furtive – p.315
David Colon
Wikipêdia
…Il n’y a pas de gouvernement invisible, mais une persuasion invisible savamment conçue et orchestrée par des ingénieurs des attitudes humaines, qu’ils agissent dans l’ombre ou cherchent la lumière
Cette persuasion repose sur trois grandes approches : la première est celle de la persuasion par la répétition (George Creel qui vend la guerre aux Américains en 1917, Joseph Goebbels, Walt Disney, Lin Biao)
La deuxième approche se veut ouvertement scientifique et repose sur principalement sur l’application des méthodes quantitatives aux études de marché et à la mesure de l’impact des opérations de persuasion (Lasker, d’Ogilvy, de Bongrand, Karl Rove).
La troisième approche enfin, consiste en l’application de la psychologie à l’art de la persuasion, en vue d’identifier et d’influencer les mobiles des conduites humaines (Edward Bernays, Ernest Dichter, Steve Bannon)
Toutes au long du 20ème siècle, ces approches ont été concurrentes, et aucun maître de la persuasion n’a su concilier les trois.
Au 21ème siècle, Zuckerberg est à l’origine d’une innovation de rupture. Facebook, en effet combine pour la première fois les trois approches de la persuasion : l’approche par la répétition en offrant aux annonceurs la possibilité de toucher 1,85 milliard d’individus disponibles cinquante minutes par jour en moyenne, l’approche scientifique en recourant à l’analyse prédictive en temps réel du comportement des consommateurs utilisateurs, et l’approche psychologique en procédant à l’établissement d’un profil psychologique et émotionnel de chaque internaute. Pour ce faire, la firme de Menlo Park combine en outre les trois principales approches de l’apprentissage machine ( «intelligence artificielle»):
– la méthode inductive, qui consiste à élaborer des probabilités à partir de données gigantesques,
– la méthode déductive qui consiste à élaborer des hypothèses et à les expérimenter sur les utilisateurs,
– et enfin l’apprentissage profond (deep learning) qui recourt à des réseaux de neurones artificiels pour reconnaître des émotions sur des images.Tout cela concourt à faire de Facebook (Meta) le graal de la persuasion, un condensé de ce que l’art de la manipulation des masses a produit de plus efficient au cours du XXème et XXIème siècles. Une professeure d’université de Harvard Business School en 2019, Shashana Zuboff nomme «Big Other», ce nouveau dispositif numérique ubiquitaire qui « restitue, contrôle, calcule et modifie le comportement humain»…/…
Les capitalistes de surveillance que sont à ces yeux Google, Facebook, Amazon, Microsoft…exploitent chaque jour des billiards de points de données transformés en plusieurs millions de prédictions par seconde, ils ont créé un marché des comportements futurs, en offrant à leurs annonceurs la certitude de pouvoir influer eux; Facebook est à la persuasion ce que l’arme nucléaire fut à la dissuasion une arme absolue ?…
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Rien de cela n’aurait été possible sans la psychologie, qui a supplanté depuis le début du XXème siècle la rhétorique comme principal levier de persuasion…Les progrès des technologies comportementales ont des maîtres de la persuasion, des ingénieurs des conduites humaines et de leur art, une conduite, au sens de manipulation psychologique et morale ? Les techniques de persuasion moderne reposent presque systématiquement sur des dispositifs qui abolissent le libre arbitre
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Et si comme l’écrivait Kant, les Lumières se définissaient comme «la sortie de l’humain hors de l’état de minorité, c’est-à-dire de « l’incapacité de se servir de son entendement sans être dirigé par un autre »
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