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Sommes-nous responsables de l’avenir ?

Présentation du thème 05 du 14 Janvier 2024

Une suggestion schématique, introductrice de problématiques attendues.

Références bibliographiques indicatives :

  1. René Descartes, Les Méditations métaphysiques
  2. Emile Durkheim, Les règles de la méthode sociologique
  3. Hans Jonas, Le principe responsabilité
  4. Emmanuel Kant, La métaphysique des moeurs
  5. Emmanuel Levinas, Totalité et infiniAutrement qu’être
  6. Jean-Jacques Rousseau, Du contrat social
  7. Jean Paul Sartre, L’existentialisme est un humanisme
  8. Baruch Spinoza, l’Ethique
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1 – La liberté comme indépendance absolue

La liberté est l’état de celui qui oriente lui-même sa conduite, indépendamment de toute conduite étrangère. Un tel sujet assume ses actes, et il peut en rendre compte, ce qui implique l’idée de responsabilité.

Pour Descartes, le libre arbitre, c’est la possibilité pour la liberté de décider en dehors de toute contrainte. Descartes reconnaît que le libre arbitre est « le plus bas degré de la liberté ». Pour Jean Paul Sartre, la responsabilité de l’homme n’est pas construite sur un modèle destiné d’avance. L’homme n’est que ce qu’il se fait.

2 – L’illusion de la liberté

Pour Baruch Spinoza, l’Homme est engagé dans un monde plein de déterminisme. « Les hommes se trompent en ce qu’ils pensent être libres. » La sociologie montre que l’idée du sujet libre est une illusion. Les individus sont largement déterminés par des phénomènes socio-économiques. Emile Durkheim : « Quand une conscience parle, c’est la société qui parle en nous. »

3 – La liberté comme dépassement du déterminisme

Mais le déterminisme ne supprime pas la liberté humaine. la liberté de l’homme consiste dès lors dans son effort permanent de donner du sens aux différentes situations qui surviennent au cours e son existence.

Du point de vue sociologique, la liberté ne peut se concevoir sans contrainte.

Jean Jacques Rousseau : « L’impulsion du seul appétit est esclavage. L’obéissance à la loi s’est prescrite liberté ».

Pour Emmanuel Kant : « Agis de telle sorte que la maxime de ton action puisse être érigée en règle universelle » (La métaphysique des moeurs)

4 – La responsabilité

4-1 Maurice Blondel déclare que « la responsabilité est la solidarité de la personne humaine avec ses actes, condition préalable de toute obligation réelle et juridique : on peut distinguer 2 types de responsabilités : responsabilités morale et sociale( pénale, civile).

4-2 La responsabilité comme affirmation de liberté humaine

Jean Paul Sartre, « L’existentialisme est un, humanisme »

Dans « l’être et le néant », « l’homme est responsable de lui-même, en tant que manière d’être. Nous prenons le mot de responsabilité en son sens le plus banal de conscience d’être l’auteur incontestable d’un évènement ou d’un objet. Cette responsabilité absolue n’est pas acceptée d’ailleurs : elle est simple revendication logique des conséquences de notre liberté. »

5 – Le principe responsabilité – Hans Jonas – 1979

 » Agis de telle façon que les effets de ton acte soient compatibles avec la permanence d’une vie authentiquement humaine sur terre. »

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Portrait de Hans Jonas.

Hans Jonas fonde l’impératif que l’homme doit exister, vu qu’il a, comme tout être vivant (?!, note du transcripteur), une valeur absolue qui lui est inhérente et qu’il s’agit par conséquent de protéger, quoi qu’il en coûte. L’éthique doit abandonner le présent et l’inter-personnel et se projeter sur l’avenir et le collectif, en particulier, sur l’avenir de l’humain, être qui ontologiquement doit continuer d’exister.

Constat de la transformation de l’agir humain à l’époque moderne

L’éthique traditionnelle présente les caractéristiques suivantes selon Hans Jonas :

  • Le rapport avec le monde non humain est un rapport technique, éthiquement neutre.
  • C’est une éthique anthropocentrique. « Les possibilités apocalyptiques contenue dans la technologie moderne nous ont appris que l’exclusivisme anthropocentrique pourrait bien être un préjugé.
  • L’horizon temporel et spatial de l’homme y est limité. le sage est celui qui se résigne à l’inconnu. L’individu n’a affaire qu’avec les vivants actuels. La sphère de l’action est celle de la proximité.

6 – La responsabilité pour autrui – Emmanuel Levinas – Éthique et infini

J’entends la responsabilité comme la responsabilité pour autrui, donc comme responsabilité pour ce qui n’est pas mon fait, ou même ne me regarde pas ; ou qui précisément me regarde, est abordé par moi comme visage. Il est alors nécessaire de décrire positivement le visage et non pas seulement négativement. Vous vous souvenez de ce que nous disions : l’abord du visage n’est pas de l’ordre de la perception pure et simple, de l’intentionnalité qui va vers l’adéquation.

Levinas

Positivement, nous dirons que dès lors qu’autrui me regarde, j’en suis responsable, sans même avoir à prendre des responsabilités à son égard ; sa responsabilité m’incombe. C’est une responsabilité qui va au-delà de ce que je fais. D’habitude, on est responsable de ce qu’on fait soi-même. Je dis , dans Autrement qu’être, que la responsabilité est initialement un pour autrui. Cela veut dire que je suis responsable de sa responsabilité même.

La responsabilité en effet n’est pas un simple attribut de la subjectivité, comme si celle-ci existait déjà en elle-même, avant la relation éthique. La subjectivité n’est pas un pour soi ; elle est, encore une fois, initialement pour un autre.

La proximité d’autrui est présentée dans le livre comme le fait qu’autrui n’est pas simplement proche de moi dans l’espace, ou proche comme un parent, mais s’approche essentiellement de moi en tant que je me sens – en tant que je suis – responsable de lui. C’est une structure qui ne ressemble nullement à la relation intentionnelle qui nous rattache, dans la connaissance à l’objet – de quelque objet qu’il s’agisse, fut-ce un objet humain. La proximité ne revient pas à cette intentionnalité ; en particulier, elle ne revient pas au fait qu’autrui me soit connu.

Le lien avec autrui ne se noue que comme responsabilité, que celle-ci, d’ailleurs, soit acceptée ou refusée, que l’on sache ou non l’assumer, que l’on puisse ou non faire quelque chose de concret pour autrui. Dire : « me voici ». Faire quelque chose pour un autre. Donner. Être esprit humain, c’est cela… j’analyse la relation inter-humaine comme si, dans la proximité avec autrui – par delà l’image que je me fais de l’autre homme – son visage, l’expressif en autrui ( et tout le corps humain, en ce sens, plus ou moins visage), était ce qui m’ordonne de le servir. J’emploie cette formule extrême. Le visage me demande et m’ordonne. Sa signification est un ordre signifié. Je précise que si le visage signifie un ordre à mon égard, ce n’est pas de la manière dont un signe quelconque signifie son signifié ; cet ordre est la signifiance même du visage.

Cet article n’a que le statut d’extraits de textes de Wikipedia, avec un seul objectif de présentation.

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