Médiathèque sur le thème de la guerre
Nous présentons à titre indicatif quelques philosophes, livres, vidéos et citations sur le thème que nous aborderons le dimanche 11 février 2024. N’hésitez pas à proposer d’autres titres.
Philosophes
Livres
Le Léviathan (1651) est un des rares textes fondateurs de la philosophie, comme la République de Platon. Il jette, en effet, les bases de la tradition politique moderne, en inventant le mythe de la souveraineté : considérant leur état naturel, effrayés par l’exacerbation mortelle de leurs passions, les hommes décidèrent, par leur faculté propre de vouloir et de penser, de se doter d’une loi commune, artificielle, qu’un individu ou une assemblée aura pour tâche d’élaborer ou de mettre en oeuvre. Avec Hobbes, l’histoire se substitue à la théologie.
Entre Machiavel – auquel « le Traité politique » rend explicitement hommage – et Marx, Spinoza (1632-1677) prend place comme le philosophe qui fait entrer dans la réflexion politique, la question même de la multitude des masses. la puissance de la multitude, c’est en effet, cet « être infini » comme « affirmation absolue de l’existence d’une nature quelconque »( « Ethique » I – 8 sc. 1), que le Traité politique(1677) place, pour la première fois, au coeur de la question de la politique et de l’histoire. Il opère, pour ce faire un déplacement radical du domaine juridique et moral… au domaine de l’ontologie. Le « droit » s’y révèle être la nécessité d’une puissance d’affirmation et de résistance, ou encore l’effort naturel (et avant tout, passionnel) de chaque être pour persévérer dans son être.
Edité par la « République des lettres«
C’est dans le cadre de son engagement auprès de la SDN, pour la paix et le désarmement qu’Einstein propose à Freud en 1931, de collaborer avec lui, à une brochure sur les racines psychologiques de la guerre et les moyens de l’empêcher à l’avenir.
Ce que dit l’éditeur : un document de référence.
Ce livre présente le mouvement islamiste issu de l’internationalisation du mouvement des Frères musulmans, tel qu’il s’est développé en Europe.
Florence Bergeaud-Blackler montre comment le frérisme étend son empire au coeur même des sociétés européennes, en s’appuyant sur leurs institutions, en subvertissant les valeurs des droits de l’homme ou en « islamisant » la connaissance.
« On n’a pas besoin de prouver par d’obscurs fragments d’Héraclite que l’être se révèle comme guerre, à la pensée philosophique ; que la guerre ne l’affecte pas seulement comme le fait le plus patent, mais comme la patence même – ou la vérité – du réel.
En elle, la réalité déchire les mots et les images qui la dissimulent pour s’imposer dans sa nudité et sa dureté. Dure réalité (cela sonne comme un pléonasme !), dure leçon de choses, la guerre se produit comme l’expérience pure de l’être pur…
Totalité et infini, préface, p.IX
Frédéric Gros – Etats de violence
La philosophie occidentale a longtemps pensé la guerre, comme une mise en forme spécifique du chaos de forces.
Elle l’a définie comme « conflit armé, public, et juste », soutenu par une tension éthique (honneur, courage, sens du sacrifice), un objectif politique (donner consistance à un Etat) et un cadre juridique (fonder le droit).
Or ce concept de guerre, stabilisé par des siècles de réflexion philosophique, échoue à penser les formes nouvelles de violence…
Lien URL de l’abcédaire des Rencontres de Sophie 2019- à Nantes :
Videothèque
Olivier Dekens- Qu’est-ce que la guerre ?
Florence Bergeaud-Blackler, Gilles Kepel
A-t-on besoin des conflits, Radio France, You tube
Citations
Crédits :
https://citations.ouest-france.fr>thèmes>philosophie ; https://www.dicocitations.com